L’intimidation est un sujet sensible et la majorité des animes qui abordent le sujet ont donc une approche solennelle de la question, Arrête de me chauffer Nagatoro fait un choix radicalement différent ! Comme Quand Takagi me taquine, Uzaki-Chan Wants to Hang Out, la série aborde le thème avec beaucoup plus de légèreté et met en scène un duo improbable où la cadette se joue de son malheureux Senpai.
Cette dernière, qui est aujourd’hui le cœur de notre sujet, semblait pourtant partir du mauvais pied. Et pour cause, elle affichait un début de série maladroit et particulièrement inconfortable, les premières taquineries allant jusqu’aux larmes.
Alors que flash-back et moments présents s’entremêlent, le spectateur semble découvrir un odieux bourreau et une malheureuse victime, plutôt qu’un couple en devenir. Pire, le sentiment de culpabilité éprouvé par Senpai, harcelé, pourrait avoir raison de beaucoup de spectateur. Pourtant, il serait dommage de s’arrêter à cette entrée en scène qui rapidement n’est plus qu’un mauvais souvenir.
Devenant pleinement une comédie romantique à partir du second épisode, Arrête de me chauffer Nagatoro sait se faire tendre, drôle et candide. Les brimades de la jeune fille s’accompagnant de bien des maladresses et rougissements, le spectateur ne peut que s’amuser face à cet attendrissant duo. La peste antipathique se transforme très vite en une lycéenne maladroite mais attentionnée… à sa manière.
Fragmentée en divers instants de vie, la série se fait légère et dynamique. Entre deux éclats de rire, les deux protagonistes se rapprochent doucement. Les moments les plus attendrissants surviennent d’ailleurs bien souvent au détour d’une brimade, lorsque l’un ou l’autre dévoile accidentellement ses sentiments. Ces petits instants fugaces sont d’autant plus agréables quand on repense au chemin parcouru.
Scénario et animation s’associent également pour rendre les scènes, même les plus banales, mémorables. La direction artistique n’est pas époustouflante, çà et là, quelques plans semblent plats, sans ombrage ni profondeur. Pourtant, nous prenons plaisir à regarder cette série qui respire la bonne humeur, notamment grâce à ses personnages.
Leurs mimiques, de la moue boudeuse à l’air sadique, parviennent à véhiculer une pléiade d’émotions tandis que le sourire de Nagatoro est dangereusement contagieux.
Ainsi, Miss Nagatoro se révèle être histoire bien plus légère que ce qui était d’abord suggéré. La série vaut évidemment le coup d’œil car finalement on les adore, lui, mais aussi elle et son hyperactivité tandis qu’elle agace son Senpai. Et, alors qu’elle commence à se tortiller, avec une mine gênée, on s’amuse et on rit.
Nous vous conseillons également de lire le manga disponible chez Noeve Grafx !