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Chronique : Angels of death

27/02/2022 - Eri

L’histoire d’Angels Of Death, à la fois émouvante et extrêmement malsaine, tourne autour d’une étrange promesse entre une adolescente au regard inexpressif et un jeune homme armé d’une faux et d’un rire sadique.

Au cœur de la psychologie humaine, l’anime part du postulat que ce qui nous rend fondamentalement humain reste notre désir de possession. Chaque personnage, dont le caractère est exacerbé, semble vouloir posséder quelque chose en particulier. Tous, sauf un.

Basé sur un jeu vidéo, on peut rapidement s’apercevoir que l’histoire en suit mécaniquement les codes. A chaque niveau un gardien, sorte de boss intermédiaire qu’il faut dépasser. Chacun a sa propre histoire et ses motivations, mais celles-ci sont à peine esquissés. Les non-dits et sous-entendus se succèdent, tandis que l’intrigue se concentre davantage sur le duo principal.

Les mystères sont ainsi résolus par fragments et le puzzle, qu’il nous appartient de reconstituer, nous maintient en haleine. Si le dénouement est certes prévisible, il possède tout de même son lot de surprises. Subtil, presque poétique, il laisse planer un doute final, qui loin d’être frustrant permet à chacun de se faire sa propre opinion.

Habillement mené, ce thriller déjoue donc parfois nos prédictions, notamment dans le mesure où l’origine de la violence n’est pas celle à laquelle nous pouvions nous attendre. Sanglant par bien des aspects, les scènes les plus monstrueuses éclosent alors sans signe avant coureur.

Angels of death

Malgré un scénario est prenant, Angels of Death ne serait toutefois pas aussi prenant sans sa direction artistique. Au travers des différents étages, la série prend le temps de poser une myriade de décors tous plus sombres et envoutant. Les ambiances qui se succèdent sont alors embellies par une bande-son travaillée qui fait résonner chaque note, jusqu’au cliquetis inquiétant de la faux.

Palier par palier, le spectateur plonge dans cette atmosphère si macabre mais paradoxalement si plaisante avec une étonnante facilité. Après 12 épisodes, l’anime se révèle être une adaptation réussie du jeu vidéo dont il est issu. Avec son apparence morbide, il  ne glace pas le sang mais reste un très bon divertissement.

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